Dans le message sur l’Achillée millefeuille je vous présentais ma récolte personnelle. Mais les plantes peuvent être aussi dangereuses que les champignons !
Ne récoltez que les plantes parfaitement identifiées : certaines confusions avec des plantes toxiques peuvent être fatales. C’est le cas de la confusion entre la Gentiane jaune et le Vératre blanc.
Ces deux plantes se rencontrent dans les pâturages, en montagne. Toutes deux sont des plantes herbacées vivaces, pouvant atteindre plus de 1 mètre de haut, avec de grandes feuilles lancéolées.
Voici comment les distinguer :
Gentiane jaune - Gentiana lutea L. - Gentianacées
Les feuilles sont opposées, largement lancéolées et glabres.
Les fleurs sont jaunes, groupées au niveau des feuilles.
La racine est unique et épaisse, pouvant atteindre 1 mètre de long et 2 à 6 cm de diamètre.
La racine de gentiane jaune est riche en principes amers grâce auxquels elle est apéritive, cholagogue et cholérétique. Elle stimule les fonctions digestives.
De nouvelles recherches universitaires en Suisse ont montré que les xanthones que renferme la racine ont une activité sur le système nerveux central en réduisant la réceptivité au stress et aux agressions de la vie moderne. Du reste la médecine traditionnelle indienne utilise depuis longtemps les gentianes pour traiter divers désordres mentaux comme la dépression et la mélancolie. Les xanthones sont responsables de la coloration jaune des drogues : tisane, teinture mère ou vins médicinaux.
La racine de gentiane est aussi utilisée en liquoristerie pour préparer des apéritifs à base de gentiane : Salers, Aveze, Suze…
Vératre blanc - Veratrum album L. – Liliacées
Les feuilles sont alternes, lancéolées, pubescentes en dessous.
Les fleurs sont blanc verdâtre, disposées en grappes denses.
La racine est un rhizome court, duquel partent de nombreuses racines adventives minces.
Cette plante possède de nombreux alcaloïdes toxiques, particulièrement abondants dans le rhizome. La confusion avec la gentiane jaune peut entraîner, selon la dose ingérée, des troubles digestifs, nerveux, cardiaques et respiratoires graves allant jusqu’à la mort. La dose mortelle étant de 1 à 2 g de rhizome. Cette plante fait partie des « belles vénéneuses ».
Le vératre blanc n’est utilisé qu’en homéopathie, du fait de sa grande toxicité.
Photos de Vératre prises le 24 juillet 2009 en Lozère (48), celles de Gentiane en juillet 2005 dans le Cantal (15)
Billet intéressant même si je ne ramasse ni ne mange les plantes des champs !
RépondreSupprimerUn vrai reportage. Superbes photos. Et quel cadre montagnard. Merci pour tout et bravo.
RépondreSupprimerAmitiés.
Roger