
Prêle - Equisetum sp - Equisétacées
La "médecine par analogie" est basée sur le principe suivant : les plantes indiquent leurs vertus thérapeutiques par leur forme, leur couleur ou leur mode de vie. Une simple observation directe permet donc de découvrir le mode d'emploi des plantes. Cette observation des ressemblances entre les plantes et le corps humain ou les maladies était déjà pratiquée en Chine ancienne et même certainement plus tôt, mais c'est tellement loin qu'on n'en a plus la trace... En France et en Europe, elle a ressurgi à la Renaissance notamment avec les travaux de Philippus Auréolus Théophrastus Bombastus von Hohenheim (1493-1541) plus simplement connu sous le nom de Paracelse.
Selon lui :
“Tout ce que la nature crée, elle le forme à l’image de la vertu qu’elle entend y attacher”.
Avec d'autres alchimistes de son époque, il pensait que les plantes montraient "la signature" de leurs pouvoirs. D'où le nom de "Théorie des signatures". Bien que ces vertus thérapeutiques ne soient pas toujours vérifiées, il est surprenant de constater que la pharmacognosie (étude des principes actifs) vienne confirmer dans bien des cas des propriétés bien réelles.
C'est le cas de la prêle. En effet selon la "théorie des signatures", la tige de prêle rappelle la colonne vertébrale et est donc considérée comme efficace pour le mal de dos. L'étude de ses composants vient confirmer cela. De par sa richesse en éléments minéraux comme la silice, le potassium, et le calcium, la prêle est actuellement reconnue comme un excellent reminéralisant. On la prescrit donc pour soigner les tissus conjonctifs (cartilage et tendons, os) et fracture. Tiens, tiens...
Petite précision la prêle que j'ai photographiée est une espèce décorative. En phytothérapie on n'utilise que la prêle des champs (Equisetum arvense), et uniquement cette espèce. Mais je n'arrive pas à retrouver sa photo dans ma photothèque... ce sera pour une prochaine fois !
Photos prises le 28 août 2009, à Paris (75009), au centre Qee.