mercredi 3 novembre 2010

Fleur... de châtaigne

Le châtaignier est une espèce monoïque, ce qui signifie que l'on trouve des fleurs mâles et des fleurs femelles sur le même arbre, comme le montre la première photo de fleurs.


Les fleurs mâles sont regroupées en longs chatons de 5 à 20 cm ! Les étamines ont un long filet, ce qui donne aux chatons l'aspect d'un "animal marin" comme l'a si bien décrit La Licorne ;o)

Les fleurs femelles sont amoureusement blotties au pied des chatons  mâles, comme le montre la troisième photo.

 
Une fois fécondée par le pollen, la fleur femelle va donner naissance à un fruit sphérique, qu'on désigne sous le nom de bogue. 

Châtaigne - Castanea sativa MILLER - Fagacées
  Ce fruit est hérissé d'épines plutôt méchantes !





Chaque bogue contient 2 ou 3 graines : les châtaignes.



Les châtaignes se mangent crues, bouillies ou grillées. On peut aussi les faire sécher et les concasser pour en faire de la brisure, qui agrémente les bonnes soupes d'hiver. Essayez la brisure de châtaignes dans vos soupes de potiron, c'est un régal !


On peut aussi moudre la châtaigne en farine, au goût sucré, qui sert à faire du pain ou des gâteaux.
Et bien sûr elles servent à préparer les marrons glacés, la crème de marron, et préparées au naturel, elles accompagnent traditionnellement la dinde de Noël. 

Attention, il ne faut pas confondre la châtaigne, fruit du châtaignier (Castanea sativa)  de la famille des Fagacées et le marron d'inde, fruit du marronnier (Aesculus hippocastanum) de la famille des Hippocastanacée. Les marrons d'inde sont toxiques car ils contiennent des saponosides, substances qui à doses élevées détruisent les globules rouges du sang.


Torréfiées, les châtaignes ont parfois été employées comme succédané du café.


D'un point de vue nutritionnel, les châtaignes sont très nutritives. Elles ont été pendant des siècles la base de l'alimentation des populations des montagnes du Sud de l'Europe.
Elles sont riches en glucides (40%), contiennent des protéines (4%), des vitamines B1, B2 et C (autant que le citron !) et beaucoup de sels minéraux (Ca, Mg, P, K, Na, Fe, Mn, Cu, Zn...)

 Et bien sûr la châtaigne est le fruit du châtaignier, qui prend une belle couleur jaune à l'automne.



Photos prises le 1er novembre 2010 en forêt Notre Dame (77).

lundi 1 novembre 2010

Une fleur...

Fleurs, mâles et femelles.


Gros plan sur les fleurs mâles.


Fleur femelle, futur fruit...

Photos prises le 13 juillet  2010 à Pontivy (56).

dimanche 17 octobre 2010

Jeux d'automne

L'automne est là, avec le plaisir de marcher dans les feuilles mortes, de les entendre craquer sous mes pas. Du rouge, du jaune...
Envie de jouer avec ces belles couleurs chatoyantes.


Une feuille de tulipier s'invite... complétant le tableau que j'ai initié.


Photos prises le 08 octobre 2010 à l'arboretum du Bois de Vincennes (75).

jeudi 30 septembre 2010

dimanche 19 septembre 2010

Fleur... de myrtille

Transparence de la fleur de  myrtille.

Myrtille - Vaccinium myrtillus - Ericacées

En l'espace d'environ 3 mois cette petite clochette va se transformer en myrtille, pour le plaisir de nos papilles.

Myrtille - Vaccinium myrtillus - Ericacées
Miam. De bonnes tartes et confitures en perspectives...

On peut aussi récolter les baies et les faire sécher. Riches en antioxydants, la myrtille séchée est utilisée dans les troubles de la vision, notamment sur la cataracte. On fera une décoction pendant 5 minutes avec une cuillerée à soupe de baies sèches par tasse. Laisser infuser 15 minutes et filtrer. 
La myrtille est aussi réputée pour augmenter l'acuité visuelle et la vision nocturne. Savez-vous que durant la seconde guerre mondiale les aviateurs de la Royal Air Force consommaient de grandes quantités de myrtilles pour améliorer leur vision ?














Grâce à ses tanins, la myrtille est aussi un excellent remède contre les diarrhées. La décoction de baies est adoucissante et antiseptique de l'estomac et des intestins. 
On peut également l'avoir dans sa pharmacie familiale sous forme de teinture mère, mais dans ce cas on ne pourra pas en donner aux enfants puisque cette potion est à base d'alcool.



Les feuilles ont elles aussi un intérêt thérapeutique. 

On les utilise,  sous forme de décoction :
  • pour maintenir un excellent tonus veineux et capillaire et prévenir ainsi les troubles de la circulation
  • pour prévenir les infections urinaires
  • en traitement d’appoint dans le diabète non insulino-dépendant. Elles sont hypoglycémiantes.

Photo de fleur prise le 09 mai 2010 à Orbey (68).
Photos de fruits prises  le 3 aout 2010 à Albepierre (15).

Attention, les indications thérapeutiques données sur ce site ne remplacent en aucune façon une consultation médicale qui reste indispensable pour l’établissement d’un diagnostic précis et d’un traitement  adapté. Les indications sont données dans un but de vulgarisation pour permettre aux lecteurs d’appréhender toute la richesse des thérapeutiques naturelles. L’utilisation des indications données se fait sous l’entière responsabilité de l’utilisateur. 

Une fleur...

Une fleur... un fruit !



Ainsi va la vie. Les fleurs se transforment en fruits qui contiennent les graines. Les graines, en germant,  donnent naissance à une nouvelle plante qui à son tour va fleurir.  Chaque étape de cette évolution est porteuse de l'étape suivante. Le flétrissement de la fleur signifie la naissance du fruit. Le pourrissement du fruit amène la libération des graines. La germination de la graine permet à une nouvelle plante de se développer.
Le grand cycle de la Vie est en route et rien ne l'arrête !

Aujourd'hui je commence une nouvelle série : Une fleur... un fruit. Série sous forme de devinette. Je vous proposerai d'abord la photo de la fleur. Et le lendemain, la photo du fruit. Le temps de laisser agir la magie de la métamorphose ;o)

Quels fruits vont donner ces charmantes clochettes ?


Photos prises entre 09 et le 13 mai 2010 à Orbey (68).

mercredi 8 septembre 2010

Réponse

Les tentacules violettes d'hier sont des fleurs d'artichauts.

 Artichaut - Cynara scolymus L. - Astéracées
Photo prise le 20 juillet 2010  dans les jardins du Prieuré Notre-Dame d'Orsan (17).

Je dis bien DES fleurs car l'artichaut appartient à la famille botanique des Astéracées qu'on appelait autrefois famille des Composées. Les fleurs appartenant à cette famille ont pour caractéristiques d'avoir des fleurs réunies en capitule. Chaque tentacule violette est en fait UNE fleur !
On classe la famille des Astéracées en trois groupes selon la forme des fleurs, appelées aussi fleurons.
Chez l'artichaut, chaque fleur du capitule est en forme de tube, il appartient au groupe des Astéracées tubuliflores.

Lorsque les fleurons sont en forme de languettes ou de ligules, les fleurs appartiennent au groupe des Astéracées ligulées. C'est le cas du Pissenlit.


Pissenlit - Taraxacum officinale - Astéracées.
Photo prise le 11 mai 2010  à Orbey (68).
 
Dans le troisième groupe, celui des Astéracées radiées , on trouve deux types de fleurons :  des fleurons ligulés à la périphérie, des fleurons tubulés au centre. C'est le cas de la Marguerite.


Marguerite - Leucanthemum vulgare - Astéracées.
Photo prise le 26 mai 2010  dans la Brenne (36).

mardi 7 septembre 2010

Devinette de septembre

Qu'est ce donc ?


Photo prise le 20 juillet 2010  dans les jardins du Prieuré Notre-Dame d'Orsan (17).

vendredi 3 septembre 2010

Casse-lunette

Encore une petite plante insignifiante à côté de laquelle on passe facilement sans la remarquer…


 Euphraise des prés - Euphrasia officinalis L.  - Scrophulariacées.

Peut-être la connaissez-vous sous son nom vernaculaire de « Casse-lunette », ceci en référence à ses propriétés ophtalmiques. On la nomme aussi « Herbe aux myopes » ou « Délice des yeux »…


L’euphraise a des propriétés anti-inflammatoires à tropisme ophtalmologique : elle est particulièrement efficace pour soulager les larmoiements qui accompagnent les rhumes des foins et les conjonctivites.


On prépare une décoction de sommités fleuries, récoltées en début de floraison, en mettant une cuillerée à soupe de plante pour une tasse d’eau froide. Porter à ébullition et laisser l’eau frémir pendant 3 minutes. Filtrer et laisser tiédir. Puis l’utiliser en compresses ou pour en faire des bains d’yeux à l’aide d’une œillère. Mais attention, il faut consommer la préparation dans la journée ! 
Pour compléter, en cas de rhinites ou rhume des foins, on peut verser une dizaine de gouttes dans chaque narine plusieurs fois par jour, ceci dans le but de décongestionner les sinus et de calmer l’inflammation. 


Et si on n’a pas cette plante à portée de main, tout n’est pas perdu puisqu’on la trouve sous forme de granules homéopathiques qu’on utilise dans les mêmes indications.

D’un point de vue botanique l’Euphraise est une plante annuelle de 10  à 30 cm de haut avec de petites fleurs blanches, veinées de violet, assez discrètes. Mais quelle délicatesse quand on l’observe de près !



Comme pas mal de plantes de la famille des Scrofulariacées, elle est hémiparasite. C’est  à  dire que bien que capable de photosynthèse, elle vit aux crochets d’autres plantes, dont elle se nourrit par l’intermédiaire de ses racines. Notamment, elle pompe l’eau et les sels minéraux sur la plante hôte.

En outre cette plante nous offre une petite note de gaieté de par l’origine de son nom latin  « Euphrasia » qui signifie joie, gaieté. 


On dit que l’allégresse éclate chez celui qui utilise l’Euphraise…

Photos prises le 2 août 2010 à Albepierre (15).

dimanche 29 août 2010

Belles dames

Ce week-end de bien belles dames étaient de sortie...














Le festin a l'air délicieux !

Libellule
 Celle-ci pose sur un mur




Mante religieuse
Photos prises les 28 et 29 août 2010 en Ile-de-France.

lundi 23 août 2010

Vertes

Gouttes vertes, pour l'espoir...


 Photo prise le 2 août 2010 au col de Prat de Bouc (15).

dimanche 22 août 2010

Rose ou bleue ?

Goutte rose

Rose trémière - Alcea rosea L. - Malvacées.


ou goutte bleue ?

 Bleuet des champs - Centaurea cyanus L. - Astéracées.


A vous de choisir !

Photos prises le 22 juillet 2010 à Lorcières (15).

samedi 21 août 2010

Entrelacs

Quand les branches des arbres s'enlacent tendrement, voici le spectacle qu'ils nous offrent.


Aubépine - Crataegus sp. - Rosacées.
Photo prise le 24 juillet 2010 à Chaliers (15).


Tilleul - Tilia cordata Miller - Tiliacées.
Photo prise le 21 août 2010 au bois de Vincennes (75).

dimanche 15 août 2010

Aigremoine

L’aigremoine est une plante assez discrète qui fréquente les bords de chemins.














Aigremoine eupatoire - Agrimonia eupatoria L. - Rosacées.

En France il y a deux espèces d’aigremoine : l’aigremoine eupatoire (Agrimonia eupatoria L.) qui préfère les places ensoleillées : lisières, talus, clairières, prés secs… et l’aigremoine odorante (Agrimonia procera Wallr) qui recherche les lieux frais et ombragés.

Les deux espèces ont de petites fleurs jaunes à 5 pétales, disposées en long épi sur une tige peu rameuse de 30 à 60 cm de haut.



















Les feuilles sont caractéristiques : elles sont composées de 5 à 15 parties dentées, les folioles, avec entre chacune de ces folioles une autre plus petite. Le dessous des feuilles de l’aigremoine odorante porte de nombreuses petites glandes résineuses très odorantes, visibles à la loupe.














Les fleurs donnent naissance à de petits fruits hérissés, couronnés de fins crochets, se transformant volontiers en passagers clandestins sur nos vêtements ou la fourrure des animaux. Moyen de dispersion de la graine garanti !
Le randonneur joue alors un rôle de mammifère semeur ;o)













L’observation attentive de ces fruits permet aussi d’identifier l’espèce à laquelle on a affaire : les calices fructifères de l’aigremoine eupatoire ont 10 cannelures, ceux de l’aigremoine odorante ne sont striés que dans la partie du bas. Là aussi la loupe est de rigueur ! J'ai bien compté, l'aigremoine que je vous montre sur les photos est bien Agrimonia eupatoria !


  • Usages et propriétés médicinales

Un des noms vernaculaires de l'aigremoine est « Thé du Nord », témoin de l’usage que l’on en faisait dans le Nord comme « boisson de ménage ».

Les feuilles et les sommités fleuries se récoltent en début de floraison.
Les deux espèces ont les mêmes propriétés médicinales, bien que l’aigremoine odorante soit réputée plus active. Mais attention dans certaines régions (Ouest de la France, Alpes et région méditerranéenne) celle-ci elle est rare, et il faut s’abstenir de la cueillir.



















Riche en tanins, cette plante est astringente et décongestionnante.

Et comme toutes les plantes riches en tanins on l’indique dans les diarrhées :

Faire une décoction avec 5 à 8 g de plante sèche pour un litre d’eau. Laisser bouillir 5 minutes à feu doux, couvert. Puis, le feu arrêté, laisser encore infuser pendant 10 minutes. Boire 3 à 5 tasses dans la journée, loin des repas.

On l’utilise également en gargarisme contre les angines, pharyngites et maux de gorge. On peut y ajouter des feuilles de ronces.

Prendre 5 à 10 g de plante pour un demi litre d’eau. Faire bouillir jusqu’à réduction d’un tiers. Après refroidissement, se gargariser. Ne pas utiliser ce remède en cas de constipation.

Autrefois,l'aigremoine était préconisée pour rétablir l’état général dans l’hépatisme chronique et la jaunisse, en cure prolongée. C’était une plante du foie. Cet usage n’est plus très courant.

En Chine, elle est considérée comme une plante tonique et stimulante.

Photos prises le 24 juillet 2010 à Chaliers (15).

Cuscute

Cuscute : non, ce n’est pas une injure du Capitaine Haddock mais bien le nom d’une plante !














Cuscute – Cuscuta sp. – Cuscutacées.

Les cuscutes sont reconnaissables à leurs tiges fines, filamenteuses, apparemment sans feuilles, celles-ci étant réduites à de minuscules écailles. Elles ont très peu de chlorophylle et ont donc besoin d'un hôte car elles ne sont pas ou peu capables d'effectuer de photosynthèse pour assurer leurs besoins énergétiques. Elles parasitent donc d’autres plantes pour se nourrir.


















Les graines germent à la surface du sol ou un peu en dessous. La germination peut avoir lieu sans hôte, mais la plantule doit atteindre une plante verte avant 5 à 10 jours après la germination pour survivre. Dès que la cuscute a atteint une plante hôte, elle s’entortille autour des tiges et y pénètre par de petits suçoirs.


















Il a été démontré que la cuscute détecte des composants chimiques volatiles présents dans l'air pour trouver son hôte. La cuscute "sent" les "odeurs" émises par l'hôte potentiel...

Le monde végétal n’a pas finit de nous étonner !


Photos prises le 02 août 2010 à Albepierre
(15).

jeudi 12 août 2010

F comme...















comme...

FOUR A PAIN











































Photos prises en aout 2010 dans le Cantal (15) : fours de Morsanges et Albepierre.