mercredi 30 septembre 2009

Canche toujours

Une autre canche, à travers les derniers rayons de soleil d'une belle journée d'été.














Canche - Deschampsia sp.- Poacées

Photos prises le 22 juillet 2009, en Lozère (48).

Un peu de souplesse

Aujourd'hui j'ai envie d'un peu de souplesse. Le mouvement ondulatoire de ces herbes qui s'agitent au moindre coup de vent en sont un beau symbole. Du reste cette herbe s'appelle la Canche "flexueuse", toujours fléchie, toujours en mouvement. Fermez les yeux un instant et écoutez... vous entendez la caresse du vent dans les épillets ?


















Cette herbe arrivée à maturité, se caractérise par des tiges rouges donnant ce bel effet graphique.













Canche flexueuse - Deschampsia flexuosa L.- Poacées

Photos prises le 18 juillet 2009, en Lozère (48).

jeudi 24 septembre 2009

Mes plantes compagnes

Le week-end dernier je me suis cassé la cheville gauche.
Depuis mardi j’ai 3 petits tubes homéopathiques dans ma poche, 3 remèdes à base de plantes. Pour le moment donc, ces 3 plantes sont mes plantes compagnes… Elles m’évitent d’avaler des médicaments anti-inflammatoires et anti-douleurs.

Je vous les présente :

La grande consoude













Consoude officinale - Symphytum officinale L. - Boraginacées

En application externe la consoude accélère, grâce à sa teneur en allantoïne, la formation de nouvelles cellules, aussi bien dans la peau que dans des masses osseuses. Des études ont prouvé que des fractures guérissaient beaucoup plus vite en appliquant de la consoude.
En homéopathie, Symphytum officinale est très souvent prescrit suite à des fractures. Ce médicament homéopathique accélère la consolidation osseuse.

La pâquerette













Pâquerette - Bellis perennis L. - Astéracées

En phytothérapie, la pâquerette est souvent utilisée pour lutter contre l'hypertension et l'artériosclérose. Elle possède une action anti-infammatoire, antalgique et anti-ecchymotique.
En homéopathie, bellis perennis est prescrite pour le traitement des varices. Elle favorise la circulation sanguine. Et comme je n’ai pas le droit de poser le pied par terre, la circulation de retour ne se fait plus bien. D’où l’importance de l’aide de cette délicate petite fleur que j’affectionne tout particulièrement. Cela dit à elle seule elle ne peut pas tout… J’ai aussi un traitement anticoagulant pour fluidifier le sang et favoriser la circulation sanguine.

L'arnica


















Arnica - Arnica montana L. - Astéracées

L’arnica est une plante médicinale anti-inflammatoire utilisée en usage externe lors de contusion ou d'hématome. Elle se présente souvent sous forme de pommade.
Très toxique pour les systèmes nerveux, digestif, respiratoire et cardiaque, l’arnica doit être utilisée uniquement en usage externe et il faut éviter d’en mettre directement sur les plaies ouvertes.
Les principes actifs sont concentrés dans les pétales. Les études récentes démontrent indiscutablement les propriétés antalgiques (anti-douleur), anti-inflammatoires, cicatrisantes, et circulatoires de l’arnica.
Hormis en traitement homéopathique, l’arnica ne doit pas être pris en interne.


La pratique du Qi Gong m’est aussi d’une grande aide : la visualisation de la conduite de l'énergie dans les jambes et le dos me permet de les détendre. L’apprentissage de la marche avec des béquilles sollicite énormément le dos et les épaules...







Photo de consoude prise le 11 mai 2008 à Tusson (16).
Photo de pâquerette prise le 1er mai 2009 à Saint-Michel de Montjoie (14).
Photo d'arnica prise le 28 juillet 2008 sur le Plomb du Cantal (15).

Jour nouveau

Les brumes de la nuit lentement s'évaporent...










Aujourd’hui comme demain, je n’ai qu’à avancer et cueillir ce jour nouveau.

Photo prise le 20 septembre 2009 à la Picotière (41).

vendredi 18 septembre 2009

Pureté

Cet été, en Lozère, au milieu d'un paysage assez désertique ce bel arbre au tronc bien blanc, se détachant sur le bleu du ciel a attiré mon noeil.


















En le regardant le mot "pureté" m'est venu à l'esprit.
Aujourd'hui en revoyant les photos c'est encore le même mot qui me vient. Donc je le partage tout simplement avec vous.

Cet arbre est appelé "Arbre de la Sagesse". Je trouve que ça lui va très bien !















Bouleau blanc - Betula alba L. ou Betula pubescens Ehrhart - Bétulacées

En phytothérapie, la sève de bouleau est utilisée pour drainer le corps, pour l'aider à éliminer les toxines accumulées. Moi en général j'en prend au printemps, pour purifier mon organisme à la sortie de l'hiver. C'est certainement pour cela que sa vue a évoqué en moi le mot pureté.

Photos prises le 23 juillet 2009, en Lozère (48).

dimanche 13 septembre 2009

Amour en cage

Que d'amour chez les plantes !
Ce soir je vous présente le Physalis alkekenge, aussi appelé "Amour en cage" ou "Coqueret" ou encore "Lanterne japonaise". Ces dernières appellations étant des noms vernaculaires, comme vous le savez après avoir lu mon précédent message...
Ses fleurs, solitaires, poussent à l'aisselle des feuilles. À la fin de la floraison, le calice se referme sur l'ovaire, enfle, et prend des couleurs vives allant de l'orange au rouge.
































Physalis alkekenge - Physalis alkekengi L. - Solanacées

Lorsque le fruit est mature, ce calice devient très fin et translucide, d'où la comparaison fréquente avec une lanterne, puis il s'ouvre. Si les conditions sont bonnes, à la fin de l'automne, cette lanterne perd sa couleur mais aussi son enveloppe parcheminée. Il ne reste alors plus que les nervures, au travers desquelles on voit une baie rouge... d'où le nom d'Amour en cage. A ce stade on les utilise comme éléments décoratifs dans les bouquets secs. J'espère dans quelques temps pouvoir en photographier...
A maturité, le fruit, très riche en vitamine C, est comestible. De plus en plus les pâtissiers l'utilisent pour décorer les gâteaux.
Mais attention, le reste de la plante et les fruits immatures contiennent un alcaloïde, la solanine, et sont toxiques. Ils peuvent provoquer des gastro-entérites et des diarrhées.

Photos prises le 22 août 2009, à Fresnoy-en Chaussée (80)

samedi 12 septembre 2009

Amourette

Cette herbe que j'ai rencontrée cet été au bord d'un ruisseau porte le magnifique nom d'Amourette.
Avez-vous remarqué ses épillets en forme de cœur ?


























Brize intermédiaire - Briza media L. - Poacées.

Amourette est le nom vernaculaire de cette Graminées, c'est son nom populaire. Il est différent du nom scientifique ou nom binomial, formalisé par Linné, qui est composé de deux noms : celui du genre suivi de celui de l'espèce. Un genre regroupant plusieurs espèces.
Pour l'Amourette le nom binomial,
Brize intermédiaire, est beaucoup moins poétique que le nom vernaculaire, bien que le nom de genre "Brize" soit bien vu car ce groupe de Graminées se caractérise par ses épillets très mobiles au moindre souffle de vent...

Photos prises le 17 juillet 2009, en Lozère (48).

lundi 7 septembre 2009

Transparence

Depuis quelques jours on sent bien que quelque chose a changé : les jours raccourcissent, les nuits sont fraîches... bref, l'automne arrive !
L'automne, le temps des graines.













Genêt à balai - Cytisus scoparius L. - Fabacées

Cette photo de fruits de genêts à balai, par sa transparence, illustre bien à mon sens ce cycle continue de la Vie. A peine l'été terminé, la fleur décline et se fane. Le fruit se forme, protégeant tendrement les graines futures, porteuses d'espoir pour l'année prochaine.
C'est comme si la vie se repliait sur elle-même, après avoir été dans une dynamique d'expansion avec l'explosion de fleurs du printemps et de l'été.


Photo prise le 17 juillet 2009, en Lozère (48).

jeudi 3 septembre 2009

Passiflore













Comme promis à certains d'entre vous, voici un petit exposé sur la ou plutôt, les passiflores car en fait, le genre botanique Passiflora compte à lui seul plus de 400 espèces principalement issues des continents américain et asiatique. Elle appartient à la famille des Passifloracées.

Passiflora vient de passio et de flor : « Fleur de la Passion ».

Les Passiflores tirent leur nom de la pieuse imagination des missionnaires jésuites des Caraïbes qui ne reculaient devant aucune méthode pédagogique pour évangéliser les peuples indiens d'Amérique Centrale. Avec un peu d’imagination, la couronne de filaments pourpres de la corolle de la fleur peut suggérer une couronne d'épines. Les trois styles du pistil symbolisent les trois clous qui servirent à la crucifixion du Christ. Les cinq étamines font référence aux cinq plaies du Christ. Les feuilles pointues passent pour des lances et les vrilles pour les lanières d'un fouet.

Penchons nous plus précisément sur 3 espèces de Passiflores connues chacune pour un usage bien précis :
- la passiflore de nos tisanes :
Passiflora incarnata L.
- la passiflore de nos desserts :
Passiflora edulis
- la passiflore de nos jardins :
Passiflora caerulea L.

Passiflora incarnata
L.














C’est la Passiflore des herboristes, celle qu'on utilise en phytothérapie. Son origine est nord-américaine : elle provient des zones sèches de la Virginie. La partie aérienne de la passiflore possède des flavonoïdes et des alcaloïdes à l'origine de son activité bénéfique sur les troubles du sommeil. Elle restaure progressivement chez les insomniaques un sommeil réparateur de qualité. Elle supprime aussi l'anxiété, la nervosité et l'angoisse accumulées par la vie stressante que nous menons et prépare à l'endormissement. Sans accoutumance ni dépendance, la passiflore constitue un excellent moyen de sevrage et un substitut des hypnotiques classiques dont on connaît les effets néfastes à long terme.














Passiflora edulis
Le fruit de la Passion, ou maracuja, est le fruit de Passiflora edulis. C’est une plante grimpante originaire du Brésil. Il en existe de nombreuses variétés. Le fruit de la Passion a la forme d'un gros oeuf, et possède une peau lisse ou fripée, de couleur jaune, corail ou brun, selon les variétés. Sa pulpe juteuse et bien parfumée est légèrement gélatineuse, et contient de nombreuses petites graines brunes, tendres et croquantes sous la dent. Le fruit de la Passion est riche en vitamines A et C. C'est l'espèce la plus cultivée pour ses fruits.




Ceux-ci que j'ai acheté exprès pour les besoins de la photo, étaient très bons. Miam ! Je m'en lèche encore les babines...





Les deux variétés qui font l'objet d'une véritable culture commerciale sont :
- P. edulis var. edulis ou grenadille pourpre à la peau épaisse qui se ride à maturité. Les fruits, à la chair plus parfumées et nettement plus acides servent essentiellement à la fabrication de jus de fruits

- P. edulis var. flavicarpa ou grenadille jaune encore appelée "Maracuja". Les fruits, plus gros que ceux de la grenadille pourpre ont une chair très juteuse, surtout consommée fraîche. Les graines sont jaunâtres.

Bien que quelques cultures de passiflores existent en France, sous abri et dans des sites protégés (Corse, Côte d'Azur...) les fruits de la Passion sont essentiellement importés de Côte d'Ivoire et de divers pays de l'hémisphère sud (Kenya, Zimbabwe, Burundi, Brésil, Afrique du Sud).


Passiflora caerulea
L.

L'espèce la plus cultivée dans nos jardins est Passiflora caerulea ou passiflore bleue.















Cette prédominance s'explique certainement par sa relative bonne résistance aux gels. Elle est originaire du sud du Brésil et du nord de l'Argentine. Les fleurs qui s'épanouissent tout l'été et pendant une partie de l'automne dégagent un agréable parfum discret. Les fruits ne sont pas toxiques, mais ils ne sont pas très bons au goût.













Photos de P. incarnata prises le 15 août 2009, à Chaumont-sur-Loire (41). Celle de fruit de la passion date du 2 septembre. Les phots de P. caerulea ont été prises durant l'été 2005 à Brives-la-Gaillarde (19).