dimanche 10 mai 2009

Un coin de paradis à Montreuil

Hier grâce à mon mari cornemuseux qui allait y jouer quelques notes de musique avec ses amis pour y animer une fête, j'ai découvert un coin de paradis en pleine banlieue parisienne, à Montreuil, à portée de métro ! Il y avait là une fête bio et alternative avec au programme : les graines germées, faire son compost, des débats et des projections avec des anti-OGM... et de la musique.
Ce coin de paradis qui incite au rêve, à la poésie, à la flânerie mais aussi à la réflexion sur la biodiversité s'appelle les "murs à pêches".















Quelques explications sur ce lieu magique.

Origine des murs
Voici comment l’Abbé Schabol explique l’origine des murs : à l’occasion d’un héritage, on a construit des murs pour séparer les parcelles des héritiers et alors on s’aperçut …
“Ce fut alors qu’on s’aperçut que dans les quatre quartiers du dernier défunt où chacun s’était fait clore, les pêches venoient mieux, grossissoient davantage, mûrissoient plus vite et voient plus de couleur et de goût que les autres, qu’aussi les arbres profitoient bien autrement, geloient moins tous les ans et que tout ce qu’on avoit planté dans le reste de chaque carré étoit plus hâtif, on fit par la suite, a dessin et de propos délibéré, des murs pour couper le terrein en tous les sens, comme il est aujourd’hui d’un usage à Montreuil”.
L. Schabol – journal économique 1755





















Histoire des murs à pêches de Montreuil
A partir du 16ème siècle, les murs à pêches se sont étendus peu à peu sur Montreuil.
Vers 1825 la récolte atteint quinze millions de pêches produites sur six cents kilomètres de murs.Les horticulteurs de Montreuil étaient capables de produire de belles et bonnes pêches de 400g ! Leurs fruits étaient servis à la table des gouvernants de l'époque comme le Tsar, la reine d'Angleterre et le roi Louis XIV.
A la fin du 19ème siècle, la grande époque de Montreuil aux pêches est terminée car les chemins de fer permettent aux pêches de Provence d’arriver à Paris avant la maturité des pêches de Montreuil.
Les pêchers étaient cultivés en palissage, le long de murs.
L’orientation des murs était parfaitement calculée pour tenir compte de la pente et de l’ensoleillement ; ils emmagasinaient la chaleur dans la journée pour la restituer aux fruits et aux arbres durant la nuit.













Petites pêches deviendront grandes...






... et
bonnes !






Pêcher - Prunus persica L. - Rosacées

Le but de l'association qui organisait cette fête est le suivant : pour rester fidèle j'ai repris leurs mots, que vous pouvez retrouver sur leur site :
http://mursapeches.wordpress.com/qui-sommes-nous/ce-que-nous-voulons/
TOUT ce qui n’a pas été urbanisé, tout ce qui n’a pas été massacré par le béton et l’urbanisme fou des années 60 doit être conservé.

Voulons-nous un musée ? Non, non et non ! Nous voulons un pays vivant, de son temps, où l’État et la commune laissent se dérouler une aventure dont toute la ville a besoin. Nous ne voulons pas être les seuls à profiter de ce merveilleux cadeau. Aux murs à pêches, chacun doit être le bienvenu et apporter sa pierre à l’édifice. Mais savez-vous tout ce qui s’y passe déjà ? Savez-vous qu’il y a des expositions, un lieu de concert, un apiculteur, des jardiniers, du théâtre, des fêtes, des arbres et de l’herbe ? Avez-vous entendu parler de nos amis de l’association Léz’arts dans les murs ? Du Jardin de la Lune ? Du Sens de L’Humus ? Autant de petits trésors que nous vous invitons à découvrir.








Des jardins de rêves, à 4 km de Paris !









Pour en savoir plus et éventuellement soutenir cette association, vous pouvez soit suivre les indications données sur ce panneau :













soit si vous êtes fainéant, suivre le lien ci-dessous :
http://mursapeches.wordpress.com/

Photos prises le 9 mai 2009 à Montreuil (93).

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