dimanche 29 mars 2009

Camélia et Magnolia

Les camélias sont des arbustes aux belles fleurs colorées, originaires d'Asie. En Europe on les trouve dans les parcs et les jardins.
Mais savez-vous que le plus connu des camélias est le théier, Camelia sinensis, dont les feuilles séchées produisent la boisson la plus bue au monde : le thé ?






























Camélia - Camelia sp - Théacées

Les magnolias sont des arbres originaires d'Extrême-Orient, d'Amérique du Nord et d'Amérique centrale. Les bourgeons ont un bel aspect duveteux. C'est un vrai plaisir de les caresser en fermant les yeux. Essayez ! Mais dépêchez-vous car ils sont en train de s'ouvrir, laissant apparaitre de magnifiques fleurs en forme de coupe, solitaires, assez grandes, dressées et de couleurs rose à jaune clair.































Magnolia - Magnolia sp. - Magnoliacées
Photos prises le 23 mars 2009 au parc André Malraux de Nanterre (92).

Désespoir des singes

Quel drôle de nom pour un arbre : le désespoir des singes !
Mais quand on regarde le tronc et les branches de cet arbre originaire du Chili, on comprend !

Ce sont des arbres voisins des pins, aux feuilles en aiguilles ou en écailles triangulaires leur donnant un aspect tout à fait particulier. On l'appelle aussi pin du Chili. En Europe on les trouve dans les parcs et les jardins, comme arbre ornemental.








































Araucaria - Araucaria araucana - Araucariacées
Photos prises le 23 mars 2009 au parc André Malraux de Nanterre (92).

Que sont devenus les aliens ?

Le 11 mars au Parc de Nanterre, j'avais photographié de beaux bourgeons de marronniers à feuilles laciniées.
























Je suis retournée les voir le 23 mars, voici ce qu'ils sont devenus. Les aliens ont déployés leurs tentacules...







































Marronnier à feuilles laciniées - Aesculus hippocastanum laciniata - Hippocastanacées
Je leur rendrai à nouveau visite pour surveiller leur croissance !
Photos prises le 11 mars et le 23 mars 2009 au parc André Malraux de Nanterre (92).

dimanche 22 mars 2009

Le feu d'artifice continue !

Le grand feu d'artifice du printemps continue : ça pète de partout !

Les pruniers sauvages sont en pleine floraison

























Prunier - Prunus domestica L. - Rosacées

Les mercuriales tapissent le sous bois d'un beau vert












A noter : les mercuriales (genre Mercurialis) appartiennent à la famille des Euphorbiacées, mais, contrairement aux euphorbes, leur suc n'est pas laiteux.

Mercuriale - Mercurialis annua L.- Euphorbiacées

Les marronniers étalent leurs premières feuilles


































Marronnier - Aesculus hippocastanum L. - Hippocastanacées

Les merisiers, aux feuilles délicates, aussi

























Merisier -
Prunus avium - Rosacées


L'aubépine n'est pas en reste





































Aubépine - Crataegus sp - Rosacées

Même le hêtre commence à sortir

















Hêtre commun - Fagus sylvatica L. - Fagacées

Les pommiers sauvages présentent leurs futures fleurs












Pommier sauvage - Malus sylvestris L. - Rosacées

La jeune pousse d'ortie donne envie d'une bonne soupe ! C'est dommage, je n'ose pas récolter l'ortie au bois de Vincennes pour en faire de la soupe...













Ortie commune - Urtica dioica L. - Urticacées

Les peupliers font pendre leurs beaux chatons



































Peuplier - Populus sp - Salicacées

Et l'orme est en fleurs


















Orme champêtre - Ulmus minor - Ulmacées

Photos prises le 21 mars 2009 au Bois de Vincennes (94).

Propolis

Je profite du printemps et particulièrement de cette photo de bourgeon de peuplier pour vous parler de la Propolis. Vous allez bientôt comprendre pourquoi…











Peuplier de Berlin - Populus x berolinensis- Salicacées

C’est quoi la Propolis ?

La propolis est un ensemble de substances résineuses, gommeuses et balsamiques récoltées par les abeilles sur les bourgeons de certains arbres. C’est une sorte de résine. Les principales essences produisant de la propolis sont des conifères (écorce des pins, sapins, épicéas) et les bourgeons de plusieurs espèces d'aulnes, de saules, de bouleaux, de prunier, de frênes, de chênes, d'ormes, de marronnier d'Inde et de peupliers (qui semblent être la source la plus importante). Observez bien la photo du bourgeon de peuplier : on voit de petite gouttes de propolis ! Quant à ce bourgeon de marronnier, il est tout luisant car il couvert de propolis.









Marronnier d'Inde - Aesculus hippocastanum L. - Hippocastanacées

Les arbres produisent ces substances, notamment pour assurer la protection du bourgeon pendant l’hiver. La propolis a un rôle de protection contre les moisissures, les mycoses, les bactéries, les insectes mais aussi un rôle d’isolation vis-à-vis du froid et de l’humidité.

Rôle dans la ruche

Les abeilles récoltent la propolis car c’est un produit très précieux pour la ruche : en tapissant ses parois de propolis, les abeilles créent dans la ruche un environnement défavorable au développement des micro-organismes. Cette matière permet aussi de colmater les fissures de la ruche et d'en fixer les parties mobiles. L’ouverture, nommée le « trou d’envol », qui se trouve à l’entrée de la ruche, est constamment ajustée et remodelée à l’aide de propolis afin d’adapter ses dimensions et son orientation en fonction des conditions climatiques.

La propolis est également utilisée pour embaumer le corps des prédateurs gourmands de miel (Sphynx à Tête de Mort, petits rongeurs…) tués par les abeilles et qu'elles ne peuvent pas évacuer compte tenu de leur poids. Leur putréfaction, source de maladies, est ainsi évitée.
Les cellules de cire dans lesquelles la reine va déposer ses œufs sont elles aussi tapissées d'une pellicule de propolis qui forme un milieu stérile pour le développement harmonieux de l'œuf.
En conclusion, la propolis assure la santé de l'abeille.

Récolte de la propolis par l’apiculteur

Une colonie d’abeille produit entre 100 et 300 g de propolis par an. Le travail de récolte est donc souvent fastidieux et les opérations de purification très délicates.

Pour séparer la propolis de la cire, il suffit de faire chauffer à 70°C l'ensemble dans de l'eau. La cire fondant à 68°C, elle va remonter à la surface de la solution.

Ensuite, on peut diluer la propolis dans l'alcool, ou la garder sous forme de pâte.

Composition

La propolis recueillie dans la ruche est constituée globalement de :

  • résines et baumes : 50 à 55 %
  • cire : 30 à 40 %
  • huiles volatiles ou essentielles : 5 à 10 %
  • pollen : 5 %
  • matières diverses : 5 %
La propolis contient également beaucoup d’autres éléments comme des acides organiques, de très nombreux flavonoïdes, des oligo-éléments, de nombreuses vitamines.

La propolis la plus puissante est celle qui est récoltée librement par le peuple des abeilles dans une ruche non traitée et dans un environnement préservé.

Son histoire

Les grecs avaient constaté que certaines races d'abeilles réduisaient l'entrée de la ruche avec cette résine végétale pour défendre leur colonie. Ils l'appelèrent « pro-polis » qui signifie « en avant de la cité ».
Le mot propolis viendrait aussi du verbe latin «propolire » qui signifie « enduire ». En effet, l'abeille enduit l’intérieur de son habitat de cette résine pour se protéger des agressions microbiennes.
Beaucoup moins connue que le miel, la propolis a pourtant été découverte et utilisée dés l'Antiquité. Aristote la considérait déjà comme un «remède aux affections de la peau, plaies et suppurations». Les prêtres égyptiens l'utilisaient traditionnellement depuis 6000 ans pour la momification des cadavres.

A Rome, la Propolis se vendait plus chère que le miel. Chaque légionnaire en possédait un morceau au moment des campagnes militaires. Pline disait qu'elle retirait les aiguillons, réduisait les enflures... diminuait les douleurs nerveuses, guérissait les ulcères, les abcès et les furoncles...
En France, au 18ème siècle, elle est utilisée comme drogue pour les plaies.
Sa popularité va augmenter au début de notre siècle car elle sera utilisée de façon presque exclusive pour guérir les plaies des blessés lors de la guerre des Boers.
Pendant la deuxième guerre mondiale, les cliniques soviétiques l'utilisaient couramment avec succès.
Des recherches et de nombreuses études ont été réalisées depuis une trentaine d'années et des résultats plus que satisfaisants ont retenu l'intérêt du monde scientifique.

Signalons par ailleurs que la propolis entrait dans la composition du vernis utilisé par le célèbre luthier Stradivarius.

Propriétés médicinales

La propolis brute ou sous forme de teinture-mère est un très puissant anti-infectieux (antifongique, antiseptique, antibiotique). Elle a de plus un pouvoir anesthésique, cicatrisant et anti-inflammatoire et augmente le métabolisme cellulaire. Elle a également des propriétés anti-oxydantes.

Principaux usages médicinaux

En usage interne, la propolis est utilisée sous forme de teinture-mère en oto-rhino-laryngologie contre les extinctions de voix, les enrouements, les angines, la toux, les rhumes, les bronchites, les pharyngites, les otites et les sinusites. Sous cette même forme, on l'emploie en stomatologie (stomatite, gingivites et infections dentaires). Enfin, en usage externe, on l'emploie en dermatologie pour assainir et cicatriser les plaies, les mycoses et autres problèmes cutanés.

Précautions et interactions

La propolis ne doit pas être utilisée en cas d'allergie reconnue aux produits de la ruche. Ne pas utiliser pendant plus de deux ou trois semaines consécutives. Il existerait un risque d'allergie croisée en cas de réaction au baume du tigre ou au peuplier baumier. Aucune autre interaction n'a été relevée. D'une manière générale, la propolis n'est toxique ni en pathologie humaine ni animale.

Conclusion

Protection du bourgeon de l'arbre, puis protection de la ruche, et enfin, protection de l'Homme, la propolis joue un rôle immense dans la Nature par ses vertus innombrables...
Photos prises le 15 et le 21 mars 2009 dans le bois de Vincennes (94)

dimanche 15 mars 2009

Printemps

Le printemps ! Je ne m'en lasse pas, surtout quand le soleil est là !
Aujourd'hui, direction l'arborétum de l'école du Breuil, dans le bois de Vincennes pour y surveiller l'éclosion des bourgeons. Mais aussi y détecter tous les signes de l'arrivée du printemps.
A commencer par la rencontre de ce papillon qui se délecte de bruyère.












Les peupliers libèrent leurs chatons.












Peuplier de Berlin - Populus x berolinensis- Salicacées


















Peuplier de Simon - Populus suaveolens - Salicacées

Le Zelkova de Chine qui a une magnifique écorce, ouvre ses petits bourgeons.











































Zelkova de Chine - Zelkova sinica - Ulmacées

A nos pieds les violettes étalent leurs corolles odorantes. Ah quel bonheur de se vautrer à quatre pattes pour humer leur délicat parfum. Fermez les yeux... Vous ne sentez pas ?






































Violette odorante - Viola odorata - Violacées.

Plus loin ce sont les ficaires qui illumine
nt le sol.



Selon la théorie des signatures, cette plante a été utilisée pour soigner les hémorroïdes car à la base de ses racines se développent des bulbilles, après la floraison.































Ficaire - Ranunculus ficaria L. - Renonculacées

De loin, ces bourgeons roses attirent le regard. Il y a de quoi ! Quelle magnifique couleur, presque irréelle ! Et non seulement le bourgeon est beau, mais jetez un œil sur l'écorce, elle rappelle celle de l'érable du père David rencontrée au Parc floral en février.
















































Acer conspicuum 'Silver cardinal' - Acéracées (ou Sapindacées)

Les gros bourgeons de lilas laissent entrevoir les futurs bouquets de fleurs...
En gemmothérapie, le bourgeon de lilas est utilisé comme draineur du coeur, pour lutter contre l'athérosclérose.

























Lilas - Syringa vulgaris L. - Oléacées

Les jeunes cônes femelles des mélèzes, d'un beau rose éclatant, commencent timidement à sortir.
A maturité, ils ressembleront à de petites pommes de pin, comme le cône que l'on voit ici.





































Mélèze - Larix decidua - Pinacées

Le temps a laissié son manteau
de vent, de froidure et de pluye,
Et s'est vestu de brouderie
De soleil luyant, cler et beau.
Charles d'Orléans.

Photos prises le 15 mars 2009, à l'Arborétum de l'école du Breuil (dans le bois de Vincennes - 94).